En lisant tous ces passages, on peut mieux saisir le sens de ce mot « epistrepho ». Se convertir veut dire que l’on se détourne d’une ancienne voie que l’on suivait auparavant afin de revenir sur la bonne.
Alors que la repentance est liée à ce qui se produit dans la mentalité, la conversion quant à elle est manifestée aux yeux de tous par le choix de la voie que l’on a décidé de suivre. Or, on ne peut suivre deux voies à la fois. Celui donc qui s’est vraiment convertit s’est détourné de son ancienne voie. S’il avait des anciennes habitudes, il s’en détourne pour suivre la voie du Seigneur. La conversion permet de tracer une ligne très nette entre un avant et un après. Celui qui continue à suivre ses anciennes voies mais dit qu’il est convertit est un menteur ! Et celui qui n’est pas convertit montre par cela qu’il ne s’est pas non plus repentit.
Quelle voie suivions-nous auparavant ? N’est-ce pas celle du monde ? Nous nous conformions auparavant aux choses du monde, nous suivions les préceptes du présent siècle, et nous obéissions aux passions de la chair. Mais depuis que nous sommes parvenus à la repentance, nous avons quitté le monde, c’est-à-dire que nous nous sommes séparés du monde, pour nous sanctifier, pour être mis à part, pour nous consacrer pour Dieu. C’est cela, la véritable conversion. Celui donc qui continue à être dans les passions de ce monde n’est pas encore converti. Jacques 4/4 dit : « Ne savez-vous pas que l'amour du monde est inimitié contre Dieu ? Celui donc qui veut être ami du monde se rend ennemi de Dieu ».
Ainsi, une personne qui a confessé le nom de Jésus, mais qui continue à aimer les choses du monde doit réaliser qu'il n'a pas encore l'amour de Dieu en lui. Il ne s'est pas encore véritablement repenti, c'est à dire qu'il n'a pas encore changé de mentalité. Certes, il croit en Jésus, mais il ne demeure pas dans la Parole de Dieu afin de changer de mentalité. C'est une personne qui a son corps physique avec l'Eglise mais son coeur avec le monde.
1 pierre 1/ 14 dit : « Comme des enfants obéissants, ne vous conformez pas aux convoitises que vous aviez autrefois ». Romains 12/2 dit : « Ne vous conformez pas au siècle présent». Ne pas marcher dans la conformité du présent siècle est le signe véritable de la conversion.
Il faut aussi prendre conscience que celui qui s’est réellement converti devient ennemi du monde et le monde le hait. Si le monde vous aime, vous n’êtes pas converti et vous n’êtes pas de Dieu. 1 Jean 2/15 dit : « N'aimez point le monde, ni les choses qui sont dans le monde. Si quelqu'un aime le monde, l'amour du Père n'est point en lui ». Jésus dit: « Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui est à lui » (Jean 15/19). Il dit encore : « Si le monde vous hait, sachez qu'il m'a haï avant vous » (Jean 15/18). « Ne vous étonnez pas, frères, si le monde vous hait », nous dit l’apôtre Jean (1 Jean 3/13). Celui qui est haï par le monde à cause de son refus de se conformer au présent siècle, montre par là qu’il est véritablement converti.
Au fur et à mesure que nous nous dépouillons des choses du monde, nous commençons à être transformés à l’image de Dieu, c’est-à-dire à devenir de plus en plus comme Christ.